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JIRIKI
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7 février 2006

Lavatubes Story

Et non, toujours pas de photos cette semaine mais promis ça viendra...

Ce début de semaine est placé sous le signe du "Aïeuuu" le retour. Pour une fois, je ne suis pas tombée et les multiples bleus, contusions et autres courbatures, je les ai presque voulus... Allez, je raconte :

Vendredi, fin d'aprem' à TVP (là ou je bosse), coup de fil sur le vini d'Axelle : Pierrot, son coloc, Axelle me le passe :
-"Ca te dirai de faire les Lavatubes demain?"
-"Carrément!"
-"T'es déjà descendue en rappel?"
-"Euh, non!"
-"Et bien, c'est l'occasion de faire ton baptème..."
Dictée, de la liste du matériel à prendre : shorty, lampe frontale, casse croute, vêtements de rechange et bière...! le tout bien emballé puisque les sacs vont dans l'eau...
-"Rendez-vous à 8h à Arue."
Je commence à me dire que ça à l'air costaud...
Diner entre amis à l'Agora : resto cher (normal on est à Tahiti) mais vraiment très bon...

Samedi matin, réveil difficile, because le diner très copieux et bien arrosé de la veille...
Arrivée à Arue : petit dej avec Pierrot et Franck (le troisième ayant décidé de rester dans son lit)...

Départ avec le petit 4x4, direction PK 39,9, là il faut prendre un chemin sur la droite, uniquement accessible aux 4x4.
On arrive vers 11h en haut, on part tout de suite...

Les lavatubes : quest-ce que c'est ?
un lien de page perso ou il y a quelques photos : ici
Grosso modo, ce sont des grottes : 3 pour être plus précise... elles se sont formées à la suite de de différents écoulement de lave et des différents stade de refroidissment de celle-ci... et ça à fait des grands trous ou coule désormais un torrent...
On démarre la ballade par un chemin facile pour accéder au premier lavatube : le plus court : il n'y a presque pas besoin d'allumer la frontale, le niveau est facile même s'il faut déjà faire atention à ne pas glisser puisqu'on à déjà les pied dans l'eau.
La progression continue, toujours dans le lit de la rivière jusqu'au deuxième lavatube, là c'est le noir total, on a éteind les lampes pour voir... et bien rien, que dalle, j'avais jamais vu un noir aissi noir : véridik.
Le deuxième lavatubes présente plus de passages difficiles que le premier, mais reste accessible même au gens peu sportif, il faut quand même prévoir quelques montée à la corde.
Ressorti du deuxième lavatube, on progresse toujours dans le lit du torrent jusqu'au troisième, là on passe sous une arche : reste d'un lavatube effondré : c'est somptueux...
Pause pique nique pour recharger les batteries : prévoir absolument des sucres lents si vous envisagez un jour cette ballade (il fait froid dans le troisième).

Le troisième lavatube est le plus vaste se divise en deux. A quelques mètres de l'entrée, on prend le tunnel de gauche, la progression dans le noir est assez aisée (même si pour ma part j'ai quasiment tout fait à quatre pattes parce que ça glisse).On ressort sur un petit sentier où l'on se rend bien compte de l'invasion des miconias. Arrivée au bout du sentier, une falise tombe à pic vers le troisième lavatube, on peut soit la contourner, soit descendre en rappel (il y a des accroches de prévues) : c'est bien sur ce qu'on a fait, la falaise fait entre 22 et 25 m avec un grande partie en pendulaire. Bon, c'est là que je me suis fait le plus mal : la paroi au début était glissante et je me suis éclatée dessus mais pas de gros bobos, j'ai juste un peu de mal à plier mon index gauche... et puis la sensation de la descente en rappel est tellement excellente qu'on oublie toutes ses petites tracasseries...
On rerentre dans le troisième lavatube et c'est la que ça se corse, il y a déjà la fatigue accumulée du début de la journée, un peu de stress... et beaucoup de passages à la corde (il y en a plusieurs que j'ai fait en rappel, je n'avais plus une once de force dans les bras)... mais quel bonheur : d'abord, c'est beau, c'est tout dorée à cause d'une algue : on se croirai dans une mine d'or. Ensuite, il y a les sauts dans les vasques, qui se méritent, certes mais ça vaut le coup : sauter dans le noir et l'inconnu est une sensation assez indescriptible mais : Ouaahhhh, c'est top!
Le premier saut (environ 6 m) est le plus déstabilisant, parce que c'est le premier d'une part et que j'étais la première à sauter ("Honneur aux dames", qui z'ont dit! Enfoi...!) et qu'il faut faire attention de ne pas se prendre la paroi qui affleure, on balance les sacs à dos et hop... un grand pas en avant...plouf et c'est tout. Le deuxième, pas très haut est facile. Le troisième, le plus haut (7-8 m) est le plus fun mais le plus technique puisqu'il faut contourner une partie de paroi, accroché à une corde avant de se jeter dans le vide ...
On change ensuite de galerie part un petit boyau étroit où l'on progresse à 4 pattes : y' a de l'or partout, on s'y croirai...
Ensuite continue la progresion vers la sortie avec beaucoup de passage à la corde : là j'ai vraiment fatigué et sur la dernière descente mes bras ont laché et je me suis vautrée mais pas de haut, heureusement.
On ressort du tunnel au niveau du "y" de l'entrée.
On retourne vers le point de départ par un chemin que peuvent emprunter les 4x4 si on veut ne faire que le troisième lavatube.

Si vous voulez faire la ballade, je vous conseille de ne surtout pas l'entamer sans être accompagné de personnes expérimentées qui connaissent le terrain, il y a des passages vraiment dangereux. D'être un mimnimum en bonne condition physique, de ne pas manger au resto la veille (ereur fatale pour ma part!) et de ne pas avoir de phobie particulière : vertige, peur du noir, clostrophobie...

C'était une excellente journée... depuis que je suis arrivée, j'avais envie de me ballader, j'ai peut-être pas choisie la ballade la plus facile pour commencer mais certainement pas la plus difficile : le niveau de randonnée est ici très physique et technique... rien à voir avec les ballades dans les montagnes françaises (Corse comprise)...

Je soigne mes bobos, bleus et courbatures et vous dit à la prochaine...

nana (je reprécise, y'en a qui m'on demandé : ça veut dire au revoir, c'est une contraction de ia ora na : bonjour)

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